Chute de l’EURUSD : qui sont les gagnants et les perdants ?

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Le mercredi 13 juillet, l’euro s'échangeait à moins d'un dollar, un niveau historiquement bas depuis l’année de sa mise en circulation en 2002.

À l’origine de cette situation inédite : deux éléments clés.

D’une part, la crise économique et énergétique provoquée par la guerre en Ukraine laisse planer un risque de récession. De l’autre, la politique monétaire outre-Atlantique se veut plus accommodante pour stimuler l’économie américaine. Face aux complications sur le vieux continent, l’économie américaine se montre plus robuste, le billet vert se renforce et apparaît ainsi comme une valeur refuge de choix.

Analysons les conséquences de cette situation, car les effets de la baisse de l’euro, partie pour durer, varient selon les secteurs et la dépendance des entreprises au commerce extérieur.

Alors qui en profitera et qui en pâtira ?

Les gagnants

Certains secteurs industriels européens voient la chute de l’euro d’un bon œil. C’est notamment le cas des industries qui produisent en euro et qui exportent en dollar. Un euro faible renforce leur compétitivité sur le marché mondial.

On pense notamment aux secteurs du luxe, des vins et spiritueux, de l’agroalimentaire, mais aussi de l’aéronautique. D’autre part, le secteur du tourisme, notamment en France, gagnera en attractivité auprès des touristes américains et du Moyen-Orient qui bénéficieront d’un pouvoir d’achat plus élevé.

Enfin, les grandes entreprises, adeptes des instruments de couverture du risque de change, auront su se garder des effets négatifs de la dévaluation de l’euro. Ce n’est pas le cas des entreprises de taille plus modeste, plus souvent mal armées face aux fluctuations des taux de change.
Les grands perdants de la baisse de l’euro/dollar : les PME important en dollars

Face à une croissance qui tourne au ralenti et une inflation galopante, les PME sont déjà particulièrement fragilisées. Le risque de récession et l’annonce d’une baisse durable de l’euro face au dollar sont donc de nouveaux facteurs aggravants dont elles auraient pu se passer.

En effet, « la hausse du dollar face à l’euro défavorisera un grand nombre de secteurs qui se fournissent en matières premières à l’étranger, les prix de vente étant majoritairement exprimés en dollars », affirme William Gerlach, Country Manager France d’iBanFirst.

Les PME, directement concernées par la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières importées, sont donc les plus à plaindre. À mesure que l’euro se déprécie face au dollar, leurs coûts de production augmentent.
Quelles solutions pour faire face à la situation ?

La valeur de l’euro face au dollar pourrait continuer à dégringoler dans les mois à venir.

Pour protéger sa marge bénéficiaire et limiter les effets néfastes d’un euro faible, une PME se fournissant à l’étranger en dollars a donc tout intérêt à adopter une stratégie de couverture de change.

Celle-ci permettrait de figer un taux de change pour une période donnée avec, selon le type de produit de couverture choisi, la possibilité ou non de profiter des mouvements de marché favorables.

N’en déplaise aux idées reçues, la taille d’une entreprise n’est en aucun cas un frein à la mise en place d’une stratégie de couverture. Nos équipes sont à votre disposition pour vous accompagner.

« Pendant longtemps, la gestion du risque de change n'a pas été considérée comme une priorité absolue par les entreprises, et plus particulièrement les PME. Cette situation est sur le point de changer. C'est le moment de revoir sa politique de gestion du change afin de faire face à un environnement macroéconomique et financier plus instable qui risque de perdurer dans les années à venir », affirme Pierre-Antoine Dusoulier, CEO d’iBanFirst.


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