Prenez connaissance des dernières évolutions du marché des devises et anticipez les risques de fluctuation.
EUR/USD
Haut : 1,1424 Bas : 1,1131 Variation : +0,92 %
La question de la pandémie n’a pas été un facteur d’intérêt particulier pour la paire EUR/USD. C’est une bonne nouvelle. C’est le signe que le virus devient endémique. En revanche, la réunion de la Réserve Fédérale américaine a provoqué beaucoup de remous. La banque centrale n’a pas modifié son calendrier de normalisation de la politique monétaire : première hausse des taux en mars, fin du tapering en mars également et début de la réduction du bilan vers l’été (en juin-juillet, au plus tôt). En revanche, le président Jerome Powell a adopté un ton très hawkish (en faveur d’un durcissement monétaire) qui a surpris lors de la conférence de presse du FOMC. Les analystes anticipent désormais cinq hausses de taux cette année aux Etats-Unis. Cela soutient le cours du dollar américain face à une myriade de devises et surtout face à l’euro. De ce côté-ci de l’Atlantique, l’attention s’est portée sur la réunion de la Banque Centrale Européenne. Elle a maintenu sa politique monétaire inchangée. Elle a acté que l’inflation est plus élevée que prévu, ce qui devrait aboutir à une révision à la hausse des prévisions d’inflation en mars prochain. Elle n’a pas exclu une première hausse de taux en 2022 également. La volatilité sur la paire EUR/USD a bondi dans la foulée. L’EUR a même retrouvé le niveau des 1,1400. Mais à moyen terme, nous anticipons toujours un retour vers les 1,10 du fait du différentiel de politique monétaire entre les deux bords de l’Atlantique.
EUR/GBP
Haut : 0,8424 Bas : 0,8300 Variation : +0,05 %
Comme prévu, la Banque d’Angleterre a augmenté son taux directeur qui est passé de 0,25 % à 0,50 %. Voici notre scénario pour la paire EUR/GBP dans les mois à venir. Nous nous attendons à deux hausses de taux supplémentaires d’ici la fin de l’été : en mai et en août. A chaque fois, nous anticipons une hausse de l’ordre de 25 points de base. Il est probable que le Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre va essayer d’éviter d’augmenter le taux directeur principal au-dessus de 1 %. Ainsi, le loyer de l’argent restera toujours abordable et pourra soutenir l’activité économique. A court terme, nous anticipons que le durcissement monétaire enclenché au Royaume-Uni pousse la paire EUR/GBP vers la zone de support des 0,82. Pour l’instant, les turpitudes politiques au Royaume-Uni concernant l’avenir du Premier ministre Boris Johnson n’ont eu strictement aucune conséquence sur le taux de change de l’EUR/GBP. Mais c’est un point qu’il faudra surveiller à court terme.
EUR/JPY
Haut : 131,60 Bas : 128,24 Variation : +0,33 %
L’euro a rebondi grâce à la réunion de la Banque Centrale Européenne jeudi. Mais les facteurs d’aversion au risque, qui devraient avantager le JPY, sont nombreux : regain de la pandémie dans certains pays, incertitude concernant l’évolution de la politique monétaire (particulièrement aux Etats-Unis) et poursuite de la hausse de l’inflation, par exemple. Dans ce contexte, nous anticipons une baisse de la paire à l’avenir. Le prochain objectif à long terme mis en avant par l’analyse technique est la zone de support située à 126,72. Pour l’instant, aucun rebond durable n’est prévisible, étant donné la configuration actuelle du marché des devises.
EUR/CHF
Haut : 1,0506 Bas : 1,0333 Variation : +0,80 %
La paire EUR/CHF a quasiment fait du surplace en janvier (+0,80 %). La baisse accentuée de la paire a été stoppée pour le moment. Cela résulte vraisemblablement d’une recrudescence des interventions de la part de la Banque Nationale Suisse sur le marché des changes. Selon nos estimations, la banque centrale a dépensé 1,86 milliard de francs suisses au cours de la première semaine de janvier pour limiter la hausse du CHF. Si nécessaire (par exemple si l’aversion au risque augmente fortement), elle peut tout à fait augmenter le volume des interventions. A court terme, nous doutons que la paire puisse durablement chuter vers les 1,02. L’objectif souvent évoqué dans les salles de marché d’un retour à la parité pour l’EUR/CHF parait peu probable, selon nous. Cela conduirait à une dépréciation plus prononcée de l’EUR/CHF qui serait particulièrement difficile à stopper par la Banque Nationale Suisse. Cela serait très coûteux. Nous tablons plutôt sur une stabilisation de la paire dans l’immédiat entre les 1,03 et les 1,04.
EUR/CAD
Haut : 1,4556 Bas : 1,4099 Variation : +0,42 %
A moyen terme, le CAD est toujours soutenu par la hausse prononcée du cours du baril de pétrole (+14,36 % pour le WTI et +11,37 % pour le Brent sur un mois) et par la perspective d’une hausse prochaine du taux directeur de la Banque du Canada. Certains analystes anticipaient une hausse dès le mois de janvier. Elle n’a finalement pas eu lieu, principalement en raison des incertitudes pesant sur la macroéconomie en lien avec Omicron. Mais elle n’a été que repoussée. Le marché monétaire anticipe désormais une hausse des taux dès le mois de mars prochain (de l’ordre de 25 points de base). Le différentiel de politique monétaire qui se profile entre le Canada et la zone euro (où les taux vont rester durablement très bas) devrait constituer un facteur de soutien durable à moyen et à long terme pour le CAD. Nous ne voyons pas, à l’heure actuelle, ce qui pourrait empêcher que la paire EUR/CAD se déprécie à l’avenir.
EUR/AUD
Haut : 1,5986 Bas : 1,5587 Variation : +1,39 %
La paire a évolué en dents de scie une grande partie du mois de janvier. Mais elle finit nettement en hausse en variation mensuelle (1,39 %). On peut expliquer ce rebond de l’EUR/AUD essentiellement par des prises de bénéfices avant la réunion de la banque centrale australienne (qui a acté la fin du programme d’assouplissement quantitatif) et par l’impact de la réunion de la Banque Centrale Européenne jeudi. Il est probable qu’une hausse des taux survienne plus rapidement en Australie (dès cette année) qu’en zone euro. Cela devrait à terme plutôt favoriser le dollar australien par rapport à la monnaie unique européenne. Enfin, l’économie australienne va aussi directement bénéficier de la relance budgétaire et monétaire à l’œuvre en Chine. C’est un autre facteur de soutien pour la monnaie australienne, selon nous.
EUR/CNH
Haut : 7,2974 Bas : 7,0898 Variation : +0,99 %
Après avoir atteint un point haut mensuel à 7,2974 le 14 janvier dernier, la paire EUR/CNH s’est fortement dépréciée dans les semaines suivantes puis a rebondi à la faveur de la réunion de la Banque Centrale Européenne jeudi. Mais ce rebond sera éphémère, selon nous. A moyen terme, nous tablons toujours une baisse du taux de change du CNH qui permettrait à la Chine de soutenir, rapidement et à moindre coût, son industrie exportatrice. Cette baisse du taux de change devrait aller de pair avec d’autres mesures de soutien à l’économie, en particulier la poursuite de la baisse du taux directeur par la banque centrale chinoise. Le taux actuel se situe à 2,85 %. Nous anticipons qu’il soit à 2,5 % fin 2022-début 2023. Le rebond de l’économie chinoise reste fragile, en particulier à cause des nombreuses mesures de contrôle de la pandémie qui sont encore en place. Cela a un effet négatif très perceptible sur les petites et moyennes entreprises. La Chine n’aura certainement pas d’autre choix que d’ouvrir davantage les vannes du crédit dans les mois à venir.
Calendrier économique :
DATE | DEVISE | ÉVÉNEMENT |
01/02 | CNH | Nouvel an chinois |
01/02 | AUD | Réunion de la banque centrale |
02/02 | USD | Créations d'emplois non agricoles ADP aux Etats-Unis en janvier |
03/02 | EUR | Réunion de la banque centrale |
03/02 | GBP | Réunion de la banque centrale |
04/02 | USD | Rapport sur l'emploi américain (NFP) aux Etats-Unis en janvier |
10/02 | USD | Indice des prix à la consommation en janvier aux Etats-Unis |
15/02 | EUR | Indice ZEW du sentiment économique en Allemagne en février |
15/02 | USD | Indice des prix à la production aux Etats-Unis en janvier |
21/02 | USD | jour férié - Journée du président |
22/02 | HUF | Réunion de la banque centrale |
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